Les enjeux des élections européennes 2019

Le 26 mai 2019, les citoyens français vont élire les eurodéputés du Parlement européen pour 5 ans. Ces élections, traditionnellement peu populaires, sont pourtant primordiales pour une bonne gouvernance de l’Union européenne.

Les élections européennes : à quoi ça sert ?

Les élections européennes auront lieu dans les 27 États membres de l’UE entre le 23 et le 26 mai 2019. En France, on vote le 26 mai, sauf dans les territoires d’outre-mer et les ambassades sur le continent américain (le 25 mai). Les élections visent à renouveler les députés du Parlement européen pour un mandat de 5 ans.

Suite au Brexit, le nombre de sièges a changé par rapport au scrutin de 2014 : le nombre d’eurodéputés passe de 751 à 705. 46 sièges ont donc été libérés et seront redistribués en cas de nouvel élargissement de l’UE. La France gagne 5 sièges et passe de 74 à 79 eurodéputés. Autre changement pour le mode de scrutin français : les listes électorales redeviennent nationales.

Traditionnellement, les élections européennes sont sujettes à une abstention record : en 2014, seuls 43 % de votants s’étaient exprimés. Pourtant, le Parlement joue un triple rôle très important dans la gouvernance de l’UE : en plus d’un rôle législatif et budgétaire, il peut également contrôler les activités de la Commission européenne.

Les grands défis du scrutin 2019

En tête des préoccupations chez les citoyens européens : le chômage, le pouvoir d’achat, la santé et l’immigration, dans une moindre mesure, selon une récente étude du think tank « Conseil européen pour les relations internationales ».

L’écologie et la lutte contre le changement climatique rejoignent également les grands défis de l’UE aux yeux des citoyens. Le Parlement jouera d’ailleurs un rôle important pour continuer la mise en place de la transition écoénergétique. À prendre en compte également au niveau politique : le Brexit et la montée des partis eurosceptiques.

Les enjeux pour la recherche et l’innovation

La montée annoncée des partis eurosceptiques génère une certaine inquiétude pour le futur de la recherche et de l’innovation européennes. En effet, Horizon Europe, le prochain programme-cadre de R&I de l’Union européenne, doit être adopté par le Parlement en 2020. Doté d’un budget de 94 milliards d’euros, en hausse par rapport à Horizon 2020, Horizon Europe est pour l’instant largement soutenu par les eurodéputés.

Or, si de nombreux députés eurosceptiques venaient à être élus (certains sondages avancent 30 %), les priorités de l’UE risquent de glisser vers d’autres problématiques, comme la défense ou le contrôle des frontières. Du côté de Bruxelles, on craint le risque de revoir le budget et l’ambition d’Horizon Europe à la baisse si ce scénario se produisait.

En bref, les élections européennes, c’est important ! Alors, le 26 mai, n’oubliez pas d’aller voter 🙂